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Par Tautiton le 12 Août 2016 à 14:46
Confessions d'un automate mangeur d'opium - Fabrice Colin ; Mathieu Gaborit
éditions Bragelonne, science-fiction (steampunk), ebook
Synopsis : Paris, 1899... L'industrie, portée par la force de l'Éther, a révolutionné le monde. Le ciel bourdonne de machines volantes, les automates sont partout qui agissent au service des hommes, hommes qui communiquent entre eux par téléchromos d'un continent à un autre. Dans cette ville moderne où s'ouvre une éblouissante Exposition Universelle, une jeune comédienne, Margo, aidée de son frère psychiatre, enquête sur la mort mystérieuse de son ex-maîtresse et d'un singulier personnage créateur de robots...
Écrites à deux mains par deux jeunes auteurs incroyablement doués, ces Confessions d'un automate mangeur d'opium sont un bonheur d'imagination et de virtuosité littéraire, à découvrir au plus vite.
Ce livre a été lu en commun avec Nanounette dans le cadre du challenge Déstockage de PAL en duo. Nous sommes donc ici dans un roman steampunk, je précise que ma seule expérience dans le domaine se résume au film Wild wild West avec Will Smith. Autant dire que ce roman constitue pour moi, une véritable découverte du genre.
Mon avis : Paris, 1899 et son exposition universelle.
Margo, comédienne à succès qui s'illustre actuellement dans le rôle de Juliette au théâtre, apprends la mort de sa meilleure amie qui a fait une mystérieuse chute d'un aérostat. Cette mort lui paraissant suspecte, elle décide d’enquêter sur ce qui est officiellement un suicide. Elle va entraîner son frère Théo, célèbre aliéniste , dont elle est très proche dans sa quête de vérité. Seule indice en leurs possessions un poème que la victime tenait froissé dans sa main. Ce poème rappelle à Théo, un de ses anciens patients, mais quand il recherche son dossier, il se rends compte que tout à disparu, c'est comme si ce patient n'avait jamais existé ...
Comme l'indique le résumé, on est plutôt sur une intrigue de type "policier". Je dois avouer que c'est le principal point faible du livre. C'est très linéaire, assez prévisible ; il n'y a pas grand chose de surprenant à attendre de ce coté là ! Mais ce qui pourrait être vu comme un gros handicap, voir être franchement rédhibitoire est bien compensé par les autres qualités du livre.
La première, la plus évidente : l'univers ! Ce Paris de la belle époque, dont on retrouve tous les standards (les costumes, les spectacles, les starlettes etc ...) avec ces touches de cuivre et de cuir apportées par tous ces petits zeppelins qui le survolent, est franchement magnifique ! Ce Paris, m'a transporté, m'a fait voyager, m'a fait rêver ! L'utilisation de l'éther, cette formidable source d'énergie, permettant de faire fonctionner tous ces automates, quasi omniprésent, pour faciliter la vie des hommes, est fort bien vue et fort bien faite.
L'éther me permet de vous parler d'un autre point fort du livre : sa substance ! Car en plus d'être un livre dépaysant, ce livre ouvre un certain nombre de réflexions. Cette énergie, découverte assez récemment par l'homme, est encore assez mal maîtrisé. Bien que massivement utiliser, ces effets sur l'homme ne sont pas très bien connu (cela ne vous fait pas penser à quelque chose ?) C'est justement le travail de Théo, il travaille dans un hôpital psychiatrique dans une cellule révolutionnaire de sa conception : Le panoptique. Il y étudie, et tente de soigner, des hommes qui souffrent des conséquences d'une forte exposition à l'éther. Nous aurons aussi le droit à des réflexions sur le pouvoir, la démocratie, les technologies dans le quotidien ...
Les personnages sont principalement notre duo de narrateur. Le récit se déroule alternativement à travers les yeux de Margo et de son frère. S'ils sont tous les deux très attachants, ma préférence va tout de même au frère plus posé, plus réfléchi. Sa sœur est quasiment son exact opposé, mais le duo fonctionne bien ; j'ai juste trouvé que leur relation était quelques fois assez (trop ?) ambiguë.
La plume assez entraînante, nous fais rentrer très facilement et très rapidement dans l'histoire, et c'est presque avec regrets que j'ai refermé ce livre ! Je dois bien avouer que j'aurais bien pris du rab ! Un ou deux points auraient mérités approfondissement, même si ça ne gêne en rien. Je pense même que j'aurais beaucoup aimé au moins un autre tome. L'histoire ne se finit pas en queue de poisson, mais je pense que le panoptique à lui seul mériterait un bon tome, il y aurait matière à faire une belle petite saga ; Mais tous ceci n'est que pure gourmandise !
En bref, un livre qui souffre de quelques défauts, mais qui possède aussi nombre de qualités. J'ai au final, passé un très bon moment de lecture, très dépaysant. Une incursion concluante dans l'univers steampunk. J'y retournerai, c'est sûr ! Si vous avez des recommandations, n'hésitez pas à me les laisser en commentaire.
Encore un grand merci à ma binôme pour cette LC qui rattrape bien la catastrophe d'Outlander. N'oubliez pas d'aller lire aussi sa chronique, c'est par ici.
Ma note : 15/20
6 commentaires -
Par Tautiton le 4 Août 2016 à 17:58
Les quarante-cinq - Alexandre Dumas
éditions France loisirs, classique, tome 1 : 443 pages
tome 2 : 445 pages
Synopsis : "Les Quarante-Cinq" constitue le troisième volet du grand triptyque que Dumas a consacré à l'histoire de France de la Renaissance. Il achève le récit de cette décadence de la seigneurie commencé par La Reine Margot et poursuivi avec La Dame de Monsoreau. A cette époque déchirée, tout se joue sur fond de guerre: guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les héros meurent-ils plus souvent sur l'échafaud que dans leur lit, et les héroïnes sont meilleures maîtresses que mères de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'où l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le célèbre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tiré ce personnage entièrement de son imagination? Mais sa véracité lui permet d'évoluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achevé son roman à la veille de la révolution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.
Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune organisée par Nekotenshi sur Livr'addict. C'est le troisième et dernier tome de la série d'Alexandre Dumas consacrée à la dynastie des Valois.
Mon avis : Nous sommes ici, un petit peu moins de 10 ans après la fin de La dame de Monsoreau. La tension entres catholiques et protestants est toujours aussi forte, et Henri III, qui se morfond toujours de la perte de ses mignons ; a toujours autant de mal à asseoir son autorité. Henri de Navarre est toujours en Navarre, les guises sont logiquement retournés sur leur terres et le Duc d'Anjou s'étant vu offrir le titre de roi des Flandres essaye de d'en conquérir la couronne. Bien que ses ennemis soient loin de Paris, les complots visant la sécurité d'Henri III semblent nombreux. D'Epernon lance alors l'idée de recruter quarante-cinq hommes d'épées loyaux et courageux, tous gascons, pour constituer une espèce de garde rapproché d'élite du Roi. Mais visiblement, celui qui s'est vu promu Duc compte bien s'en servir également pour ses propres desseins...
La première chose qui frappe, c'est que ce tome est encore très différent des deux autres ; on pourrait résumé la trilogie comme ceci :
Trois tomes, trois ambiances, trois type d'intrigue.
Le premier tome très noir sur fond de conflit familial laisse place à un second très léger, très caustique sur fond de conflit politique. Pour ce troisième volet, nous sommes dans une ambiance très mélancolique, presque nostalgique. Le passé y est très important, c'est l'heure des règlements de compte et d'un thème cher à Dumas : la vengeance. Outre les conflits personnels qui ne sont finalement que des intrigues annexes, on va se concentrer sur des conflits, qui s'ils sont toujours un petit peu politiques, sont surtout militaires. Nous allons effectivement assister à deux véritables sièges. Le premier, celui de Cahors, presqu'une escarmouche tellement il est vite expédié. Il est décrit avec un écriture très maniérée, on est pas du tout dans l'action, pour tout dire je l'ai trouvé ridicule ; au final, on se rend compte que c'est évidemment totalement volontaire et n'est qu'une manière de plus pour Dumas, de prendre partie pour Henri de Navarre en ridiculisant Henri III et son royaume en déclin. D'ailleurs cette prise de position transpire tout au long du livre, le futur Henri IV y est idéalisé, dans son royaume, ses sujets se payent même le luxe d'être heureux de vivre ! Il nous présente un souverain d'une intelligence et d'une perspicacité sans bornes sous des apparences de franche désinvolture ! Il arrive même à se jouer du pourtant redoutable adversaire, qu'est notre bon Chicot. Il est l'acteur principal de ma scène préférée du roman : une passe d'arme entre lui et sa femme tout en sous entendus, non-dit et bluff ; absolument jouissif !!
J'ai énormément apprécié revoir pas mal de vieilles connaissances dans ce livre, notamment l'allusion en forme de pied de nez à René le parfumeur. Le retour de Diane et Rémy m'a, je dois bien l'avouer, énormément surpris ; voilà que Dumas nous ressert une magnifique histoire d'amitié ! La fidélité et la loyauté de Rémy envers son ancien maître sont absolument impressionnante ! Parmi les nouveaux venu, un, sort franchement du lot : Ernauton de Carmaignes. Quelle classe ! Dumas a vraiment le chic pour nous dresser le portrait de gentilshommes qui sont la définition même de classe et honneur. Il reste tout de même un cran en dessous de Bussy, même si c'est peut-être du au fait qu'il ai un rôle très secondaire.
Justement, parmi mes regrets, il y a des points de l'histoire que j'aurais aimé voir approfondis. Je sais je suis gourmand lol. J'aurais aimé en savoir plus sur l'intrigue amoureuse entre Ernauton et la duchesse de Montpensier. J'aurais également beaucoup aimé en savoir un peu plus sur le détournement à son compte, des quarante-cinq par D'Epernon. Pour une fois j'ai trouvé une scène un petit peu ennuyeuse dans un Dumas, elle est presque de trop, mais est vraiment toute petite, je pinaille. Et évidemment j'aurais aimé un tome supplémentaire ! ça ne peut pas être le dernier, tout appelle une suite, malheureusement l'Histoire a voulu qu'Alexandre Dumas ne l'écrivit pas.
En bref, un roman qui me laisse un sentiment légèrement mitigé, qui est certainement du à l'énorme coup de cœur que j'ai eu pour La dame de Monsoreau. Ce dernier volet est pour moi le moins bon de la saga mais reste un très bon roman ! La trilogie dans son ensemble me laissera un excellent souvenir, et me fait seulement regretter qu'elle ne soit pas plus connu du grand public.
Ma note : 16/20
Vous pouvez également aller voir l'avis de Nekotenshi.
Ce livre a été lu dans le cadre du challenge :
9 commentaires -
Par Tautiton le 28 Juillet 2016 à 22:10
Le chardon et le tartan (Outlander tome 1) - Diana Gabaldon
éditions J'ai lu, historique, 852 pages
Synopsis : Au cours d'une promenade sur la lande, elle est attirée par des cérémonies étranges qui se déroulent près d'un menhir. Elle s'en approche et c'est alors que l'incroyable survient : la jeune femme est précipitée deux cents ans en arrière, dans un monde en plein bouleversement ! 1743. L'Ecosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l'occupant anglais et préparent la venue de Bonnie Prince Charlie, le prétendant au trône. Plongée dans un monde de violences et d'intrigues politiques qui la dépassent, Claire ne devra compter que sur elle-même pour surmonter les multiples épreuves qui jalonnent ce formidable voyage dans le temps. Elle connaîtra l'aventure et les périls, l'amour et la passion. Jusqu'au moment crucial où il lui faudra choisir entre ce monde palpitant qu'elle aura découvert et le bonheur qu'elle a connu et qui, désormais, lui paraît si lointain...
Pourquoi ce livre : J'ai acheté ce livre en pensant acheter un livre historique sur un pays que j'adore, puis on m'a mis en garde que c'était quand même beaucoup plus romance, du coup je l'avais un peu relégué dans les bas-fond de ma PAL. C'est Nanounette qui m'a un peu forcé la main en me le choisissant dans le cadre du LDPA ; elle l'a même finalement lu avec moi.
Mon avis : Bon, autant le dire tout de suite, j'aurais envie de sous-titrer cet article : "Les raisons d'un échec." C'est donc un billet un petit peu particulier puisque c'est le premier que je vais rédiger sur un abandon de lecture. J'ai déjà lu des livres franchement moyen, mais généralement j'arrive toujours à les finir ; là, c'était au dessus de mes forces ! J'ai fouillé dans ma mémoire, ça fait au moins 5 ans que ça ne m'était pas arrivé, et je ne me souviens même plus du titre !
Alors je vais parler un peu de l'intrigue, mais je ne pense pas trop vous spoiler car j'ai abandonné dès la page 250.
En tout premier lieu, je n'ai pas tellement accroché à l'écriture que j'ai même trouvé un peu lourdaude par moment. Si j'ai plutôt bien senti le changement d'époque, je n'ai quasi pas bougé de mon fauteuil. Je n'ai jamais voyagé jusque dans les Highlands, les descriptions de paysages ne m'ont pas fait rêver.
Qu'est ce que j'ai pu m'ennuyer lors de ces 250 pages ! Il ne s'y pas grand chose de bien palpitant quand même. Alors je sais que sur un pavé comme celui ci et un premier tome d'une série de 12 qui plus est, une certaine mise en place est nécessaire, et ça ne serait même pas choquant de voir un tome entier qui sert à ça, mais l'auteur aurait tout de même pu dynamiser un peu le truc. Je serais de toutes façon assez facilement passé outre, ce n'est pas ça qui m'a décidé à stopper les frais.
Ce qui m'a sérieusement agacé, ce sont les manques de crédibilité dans la trame. Claire accepte quand même super facilement avoir été projeté dans le passé, elle ne se pose pas plus de question que ça et ne cherche même pas tellement comprendre. Claire à été séparé de son mari pendant presque 6 ans à cause de la guerre, il se sont retrouvé depuis seulement quelques mois, elle essaye d'avoir un enfant, logiquement l'amour pour son mari devrait être au top niveau ; pourtant elle croise Jamie (qui la fais prisonnière quand même je le rappelle) alors qu'elle n'a plus vu son mari que depuis le matin même, qu'elle est déjà en train de succomber au charme de son ravisseur ! Le mec, il est puant, plein de sang et tout et tout, mais non, elle craque ! la nénette, elle est infirmière quand même, normalement l'hygiène s'est primordial pour elle, non ?? Elle est anglaise, donc un ennemi, mais elle ne subit même pas d'interrogatoire, et le seigneur écossais lui file une chambre, ça ne devrait pas plutôt être une cellule, non ??
Le coup de grâce qui m'a tout fait abandonner m'a été donné par la scène de la chasse. Claire examine un blessé depuis deux minutes que son diagnostic est sans appel, quand le chef de clan lui demande s'il vivra, elle répond non et COUIC ! S'en était trop pour moi ! J'ai pris Claire en grippe comme rarement un personnage de roman. Il y a des personnage que j'aime détester, mais là c'est la narratrice, et ma PAL est tellement grande que j'ai préféré arrêter là mon expérience avec ce phénomène qu'est Outlander.
J'ai d'ailleurs tellement lu de critiques dithyrambiques sur la série, et c'est un tel phénomène entre les romans et la série que j'ai un peu cru être un extra-terrestre, que je n'avais rien compris. Heureusement cette lecture était commune, et ma copinaute à ressenti sa lecture exactement comme moi, et a elle aussi abandonné. Dans nos échanges, d'autres personnes sont d'ailleurs venu nous conforter dans nos convictions. Comme quoi le phénomène n'est pas si unanime qu'on pourrait le penser. Je ne fustige pas du tout ceux qui sont fan et qui ont aimé, mais j'avoue avoir un peu de mal à comprendre. Mais comme, on dit il en faut pour tous les goûts, cette saga n'était tout simplement pas pour moi.
Ma note : parce qu'il faut bien en donner une, ne sera pas bonne, comme vous pouvez l'imaginer 4/20
Cet échec retentissant est survenu dans le cadre du challenge :
6 commentaires -
Par Tautiton le 21 Juillet 2016 à 22:55
L'empire du Graal - Eric Giacometti / Jacques Ravenne
éditions JC Lattès, 584 pages, thriller ésotérique
Synopsis : La onzième aventure du commissaire Marcas. Oubliez tout ce que vous savez du Graal. An de grâce 1190. Chrétien de Troyes révèle l'existence de la relique la plus sacrée de l'occident médiéval : le Graal. L'Église décide de faire disparaître son texte et de lui substituer une version christianisée de la légende. 2016, Vatican. L'institut scientifique du Saint-Siège rend un rapport secret : dans quelques décennies l'effondrement de l'Eglise est quasi inévitable. Par tous les moyens et grâce à de nouvelles pistes, le pape décide de mettre la main sur le Graal pour créer un immense choc dans toute la chrétienté. L'inspecteur Marcas, au coeur d'un trafic d'antiquités, qui le conduira d'une île sacrée de Bretagne aux lieux légendaires Winchester, Glastonbury, Stonehenge, livre un combat dangereux pour récupérer une sépulture déviante qui permettrait de percer l'énigme du Graal... Mais quelle est-elle ? La descendance du Christ, un breuvage d'immortalité, un moyen pour communiquer avec Dieu... Ce secret est-il aussi dans la version originale de Chrétien de Troyes ? Quel est son pouvoir ? Un secret qui de tout façon va changer profondément notre vie à tous... En revisitant les grands textes qui ont été écrits sur le Graal et les sociétés chrétiennes secrètes, Giacometti-Ravenne nous plongent dans l'une des plus fabuleuses énigmes de tous les temps.
Pourquoi ce livre ? Tous simplement parce que je suis fan absolu du commissaire Marcas dont j'ai lu toutes les aventures. Et ça faisait un moment que je l'attendais !
Mon avis : Donc pour ceux qui connaîtraient pas Antoine Marcas, c'est un commissaire de police affecté au service de lutte contre le trafic d'oeuvre d'art ; il est également franc-maçon. En autres faits d'armes il a retrouvé le fameux trésor des templiers !
Tout démarre lors d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot. Une sépulture déviante (un cercueil de vampire, garni évidemment) fait exploser les prédictions en atteignant le million d'euro. Notre commissaire curieux décide d'aller examiner ce joyaux en réserve avant que le nouveau propriétaire ne l'embarque, bien lui en a pris puisqu'il déjoue ainsi une tentative de vol de cette sépulture ! Le nouveau propriétaire est un écrivain de thriller ésotérique à succès qui va embarquer notre commissaire avec lui dans une course contre la montre pour trouver la fameuse relique.
Quel bonheur de retrouver la plume de nos deux compères ! Je trouve que les aventures du commissaire Marcas ont vraiment pris une autre dimension depuis Le temple noir, cet opus ci ne fais que confirmer. On se laisse une nouvelle fois embarquer dans une histoire haletante, pleine de rebondissements. Les pages se tournent à une allure folle, on a beaucoup de mal à reposer le livre ... jusqu'à un bon 3/4 du livre, où les auteurs après m'avoir mis un énorme coup de bambou, m'ont complètement paumés ! J'étais véritablement déstabilisé ! En 3 chapitres j'ai recollé les morceaux et c'était reparti.
Voilà la véritable force de ce livre, après 10 aventures toutes construites de la même façon à savoir une intrigue au présent et une intrigue dans le passé qui finissent par se rejoindre, on est habitué, on sait comment ça marche ! Eh bien, là non, les auteurs ont tout remis en question pour mieux nous surprendre, et ça j'adore !!! Chapeau bas messieurs ! Ce livre ci est donc en deux parties ; ou plutôt non, il y a deux livres dans le livre ! Deux époques différentes, deux histoires différentes, même l'écriture est différente ! Absolument génial !
On retrouve dans la première partie, tout ce dont on a l'habitude : une intrigue très fouillé, un rythme parfaitement maîtrisé, des révélations distillées au compte-goutte, et du mystère bien sûr ! J'ai beaucoup aimé dans cet épisode la dimension politique vaticane, et j'ai beaucoup aimé le compagnon d'aventure de Marcas, cet écrivain assez haut en couleur que j'ai eu beaucoup de mal à cerner au début ; j'ai un peu moins aimé comment les auteurs se servent de lui pour régler quelques comptes, même si dans le fond je suis assez d'accord avec eux. Comme d'habitude j'ai adoré la surprise de la révélation finale que j'étais à milles lieues de découvrir ! Dernière chose très appréciable, on visite des endroits exceptionnels chargés de légendes. Seule différence : la franc-maçonnerie est un peu moins présente que d'habitude dans ce dernier opus.
Passons au sujet de toutes les critiques : la deuxième partie. Je comprends que beaucoup de fans aient pas franchement apprécié, moi même j'ai été très déstabilisé comme je le disais. J'ai même lu des critiques franchement assassines ! Le pari était risqué, chez moi c'est pari gagnant. Elle est effectivement radicalement différente de ce que l'on a l'habitude, beaucoup plus philosophique presque allégorique. Elle m'a fait beaucoup réfléchir et ça j'adore !! Plus je prends du recul et plus j'aime cette partie. J'ai eu la chance d'assister à la conférence sur le Graal donné aux imaginales pour la sortie du livre, ce qui m'a donné encore plus de pistes de réflexion.
En bref, pour moi ce roman est un véritable coup de maître des auteurs, qui ménage une porte de sortie magnifique pour leur héros que j'ai pris tant de plaisir à suivre et que je suis encore une fois triste de quitter. Les auteurs ont réussi a me surprendre, à me bousculer même, dans une de mes séries favorites, en plein dans ma zone de confort. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Bravo messieurs et Merci !
Je ne résiste pas à deux petites citations :
"De l'histoire à la légende, il n'y a que le souffle du vent sur la chandelle de la raison."
Un écrivain : "Un funambule en équilibre perpétuel sur la corde de l'imaginaire, au dessus du gouffre de la réalité."
Ce livre a été lu dans le cadre du challenge :
8 commentaires -
Par Tautiton le 15 Juillet 2016 à 13:27
Après que l'ignominie, ai encore frappé le monde, précisément un des jours les plus symboliques pour la liberté et les droits de l'homme, je vais dans ce qui suit essayer de mettre quelques mots sur ce que je peux ressentir :
J'ai peur ...
... de la réaction de mes semblables et de mes compatriotes, peur que bon nombre d'entre eux ne finissent par attiser les haines en se montant les uns contre les autres !
J'ai peur ...
... d'une pseudo révolution populaire qui perdrait tout bon sens en organisant "des ratonades" un peu partout dans le pays.
J'ai peur ...
... de la réaction de nos responsables politiques de tout poil, qui à moins d'un an de l'échéance présidentielle vont immanquablement récupérer ses événements à des fins politiciennes pour assouvir des ambitions personnelles.
J'ai peur ...
... de notre justice qui se soucis tellement de respecter les droits des coupables, qu'elle en oublie bien souvent les victimes.
J'ai peur ...
... de l'archaïsme de TOUS les responsables religieux qui sont capable par exemple de continuer, au nom d'une tradition plus que millénaire à pratiquer la discrimination homme/femme en interdisant aux femmes les prêches et la prêtrise, dans un pays qui a pourtant déclaré l'égalité des sexes "grande cause nationale" ! et ce, dans l'indifférence et l'impunité la plus totale ! (Je me permet de rappeler que l'esclavage était également une tradition plus que millénaire avant son abolition.) Vous ne m’enlèverez pas de l'idée qu'elle seraient certainement moins fanatique que nous, les hommes, et amèneraient certainement beaucoup de modération.
J'ai peur ...
... de l'état dans lequel je vais laisser le monde à mes enfants
enfin j'ai peur ...
... de moi même bien sûr ! qu'avec la répétition des ces images insoutenable de cadavres de moins d'un mettre de long, je ne finisse par perdre mon sang froid, ma capacité de discernement, et que je ne finisse moi aussi pas succomber aux sirènes de la haine et de l'amalgame.
MAIS JE N'AI ABSOLUMENT PAS PEUR DE TOI QUI ESSAYE DE ME FAIRE ABANDONNER MES IDÉAUX ET MON MODE DE VIE EN INSTAURANT LA TERREUR PARTOUT OU TU PASSES !!
JE NE TE FERAI PAS LE PLAISIR DE CHANGER D'UN IOTA MA FAÇON DE PROFITER DE LA VIE, DE FAIRE LA FÊTE ET DE ME CULTIVER !!
Je pense à cette citation d'Etienne de La Boétie : "J'aime ce qui me nourri : le manger, le boire, les livres."
Je te préviens que j'ai l'intention de me gaver jusqu'à plus faim, et que je ne suis pas prêt d’être rassasié !!
En espérant que nous serons toujours TRÈS nombreux à prendre part au gueuleton.
Je sais bien que ce billet est rédigé à chaud, qu'il est très loin d'être parfait, que c'est certainement pas toi amateur de littérature qui a le plus besoin de le lire, mais ça m'a fait du bien de l'écrire.
Toutes mes pensées vont évidemment vers la promenade des anglais et toutes ces famille endeuillées, décimées. Je ne crois en aucun Dieu mais je vais pourtant prier pour vous et vos proches.
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