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Les Pardaillan, Les Pardaillan tome 1
Les Pardaillan tome 1 de Michel Zévaco
éditions feedbooks, ebook, classique
Synopsis : En 1553, Jeanne, fille du seigneur de Piennes, épouse secrètement François, le fils aîné du connétable de Montmorency. La guerre qui s'achève contre Charles Quint sépare le jeune couple. Jeanne se retrouvant seule, met au monde une petite fille Loïse. Mais Henri, frère de François, est amoureux lui aussi de Jeanne et dévoré par la jalousie. Lors du retour de François, Henri fait enlever la petite Loïse par le vieux chevalier Honoré de Pardaillan et oblige Jeanne à s'accuser d'adultère devant son époux qui la quitte effondré...
Zévaco, auteur anarchiste et populaire, nous propose, avec ce cycle de dix romans, dans un style alerte, vif et piquant, une histoire pleine d'action et de rebondissements qui ne pourra que plaire, par exemple, aux amoureux de Dumas. Comme dans le cycle des Valois - La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq - la trame historique, très bien mêlée à la fiction, nous fait vivre avec les grands personnages que sont Catherine de Médicis, Charles IX, Henri III, Henri de Guise, etc.Pourquoi ce livre ? Ceux qui me connaissent, savent à quel point j'aime les romans de capes et d'épées. Depuis mon énorme coup de cœur pour le capitaine Fracasse en tout début d'année, je ne m'étais plus tourné vers ce genre. N'ayant pas d'idée précise de titres, j'ai demandé conseil et c'est Mypianocanta, en amatrice du genre qui m'a conseillé ce titre, bien qu'elle ne l'ai jamais lu. Mon défi, maintenant, lui donner envie de le lire !!!
Mon avis : Inutile de vous faire un résumé ici, la quatrième de couverture étant très bien faite. Pour les connaisseurs du genre et de l'époque nous nous trouvons donc juste un petit pu avant la trilogie des Valois d'Alexandre Dumas. Je n'aime pas tellement les comparaisons de romans, mais là ... même époque, même genre, même courant littéraire, la comparaison s'impose d'elle même.
Pour vous rendre compte à quel point je porte la trilogie des Valois de maître Dumas, très haut dans mon cœur, je vous invite à aller lire mes billets sur La dame de Monsoreau et sur Les quarante-cinq (Un petit peu d'auto-promotion ne fait jamais de mal )
Je vais tuer tout suspense dès maintenant, Les Pardaillan n'a absolument pas à rougir de cette comparaison ! De part la qualité du roman et de part une certaine "complémentarité" pour les amoureux de l'Histoire et de l'époque. Si la reine Margot donne la part belle à Henri de Navarre (ou de Béarn comme Zévaco préfère l'appeler), ici on se concentre plus sur sa mère Jeanne D'Albret, personnage que je ne connaissais absolument pas ! Forcément, on parle aussi énormément de la reine mère Catherine de Médicis, et si c'est encore possible, elle y est encore plus écorché par Michel Zévaco !! Qu'est ce que j'ai aimé sa présentation haute en couleur !! mais ce que j'ai aimé plus que tout, c'est de la détester bien sûr !
Rentrons maintenant dans le vif du sujet et parlons Pardaillan ! Comme le laisse entendre le titre, ils sont deux, le père et le fils. Quels magnifiques personnages ! Jusque là je vénérais mes mousquetaires, Henri de Lagardère, et François de Bussy d'Amboise bien sûr, je peux désormais y rajouter Jean de Pardaillan ! Quel héros, quel audace, quel courage, quelle fougue ... et quel bretteur bien évidemment. le jeune homme est d'ailleurs tellement virtuose de la rapière, que cette dernière, Giboulée, est quasiment un personnage à part entière. S'il est un modèle d'honneur et de classe comme Bussy d'Amboise, il est, comme nos mousquetaires, loin d'être un modèle de vertu ! Il est nous est rendu tellement sympathique par l'auteur, qu'on vibre avec lui, on aurait envie de le suivre encore et encore.
Côté intrigue, nous sommes bien évidemment dans un classique du genre mais qui marche fort bien ! Dès le chapitre 4, j'étais complètement happé par ce livre et sentais déjà poindre quelque chose de spécial ! De rebondissements en rebondissements, de coups de théâtre en révélations j'ai plus d'une fois vibré grâce à ce livre. Evidemment, on ne s'y ennuie jamais ; et pourtant nous sommes bien dans un livre romantique : la contemplation, la poésie et l'émotion ne sont pas oubliés. J'ai en tête un chapitre entier que j'ai littéralement vécu de l'intérieur, mon palpitant accélérant à l'unisson du personnage. Un de ces moment où il n'existe absolument plus rien d'autre dans les perceptions du lecteur (je n'entendais même pas mes charmants bambins qui se chamaillaient lol)La plume de Zévaco est bien évidemment travaillé, mais beaucoup moins maniérée que celle d'un Théophile Gautier. J'oserais même dire, et je pèse mes mots, elle me semble encore plus facile à lire que celle d'Alexandre Dumas ...
Ah oui, un certain humour se dégage de ce roman, ce qui ne gâche évidemment rien. Vous l'aurez bien évidemment compris, ce roman est un petit bijou que j'aurais envie de faire découvrir au plus grand nombre ! Chose extrêmement rare chez moi, le coup de cœur était acquis à peine arrivé au tiers du roman, je n'en mesurais juste encore pas l'ampleur ! La fin m'a achevé, j'ai juste énormément de mal à ne pas me jeter immédiatement sur le prochain tome.
Et la conclusion de ce petit billet, t'es tout particulièrement adréssée My : Merci, merci mille fois pour ce conseil de lecture ! Tu m'as simplement fait découvrir un roman qui entre directement sur le podium de mes plus belle lectures, je n'arrive juste pas a me décider si je l'ai préféré à La Dame de Monsoreau ou pas. Cruel dilemme ... Ce qui est sûr c'est que j'ai très envie de le relire maintenant. Mon seul regret concernant ce roman, c'est de ne pas en avoir fait une lecture commune ... J'ai tellement envie d'en parler et d'en parler encore !!!
En espérant avoir réussi à te, à vous, donner à tous envie de lire ce roman, je vous salue et vous dit à tous à bientôt.
Ma note : 19,5/20
petite citation :
Les huguenots prient simplement en Français le même Dieu que les Catholiques prient en latin
Vous voyez ainsi que la seule prise de position sur le conflit par l'auteur est celle de la tolérence
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Commentaires
tu as oublié de citer Dantès dans tes personnages favoris.. je plaisante! et be quelle chronique. On pourra pas te dire as tu aimer, cela transpire bien dans toute ta chronique. Moi qui ai la série complete en ebook, que j'avais enlever et puis remis je ne sais pas pourquoi, une intuition. Il fallait une chronique comme la tienne pour me décider a le lire. On pourrait se faire une LC sur les suites car il me semble que tu les as? Bon je vais finir mon livre, entamer l'alieniste et peut etre après je me sortirais les Pardaillan de la liseuse histoire de voir car tu m'a bien donner envie avec cette élogieuse chronique
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Samedi 2 Novembre 2019 à 15:15
Dantès, et bien d'autres ... En fait je ne parlais ici que de héros de capes et d'épées, mais je me rends compte que ce n'était pas clairement exprimé. Content de t'avoir convaincue, et encore plus de ta proposition de lecture commune, je vais t'attendre avec grand plaisir. merci beaucoup.
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Tu as très bien venu le livre, tu m'as donné franchement envie de le lire même si le fait que ce soit en 10 tomes (!!!) me refroidit
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Samedi 2 Novembre 2019 à 15:25
Merci. j'avoue que le fait que ce soit en 9 ( ou 10) volumes m'a encore plus convaincu. sûrement aussi à cause de la trilogie des Valois qui est inachevée. Je n'ai en effet pas assisté au sacre d'Henri IV ; peut être que les suites des Pardaillan vont me contenter de ce côté là ...
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Eh bien je crois que le défi est plus que largement relevé et si je l'avais sous la main, je me jetterais dessus. Comme ce n'est pas le cas, je vais me contenter de l'ajouter à ma wish-list urgente (ou à ma liste de Noël si je le prends en papier ;) )
Merci pour les compliments, les liens et ce superbe avis qui m'a en effet donné envie :D
Merci à toi. Cela ferait en effet un beau cadeau de Noël.