• Mortel secret (Angela tome 1 version 2016) - Julia M. Tean

    Mortel Secret (Angela Tome 1 version 2016)

     

    éditions Rebelle, fantastique jeunesse, 316 pages.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Synopsis : Depuis qu'Isaac Hayden est entré dans ma vie, rien n'est plus pareil. Beau à se damner, mystérieux et séducteur, il ignore combien je suis dangereuse. J'aurais dû le mettre en garde, mais c'est trop tard. Il est maudit. Comme moi. Le compte à rebours est lancé. Je dois le sauver, et je suis prête à tout pour lui, même à me brûler les ailes.


    Pourquoi ce livre ? Il faut tout d'abord savoir que ce livre est en fait une ré-écriture complète du roman du même nom publié en 2011, qui était le premier de l'auteure. Tout a été remanié, et pas moins de 9 chapitres ont été ajoutés. Julia M. Tean a décidé de me faire confiance en me proposant une bêta lecture de ce roman ! J'en profites d'ailleurs pour la remercier chaleureusement pour ce beau cadeau.

    Mon avis : 

    Angela, adolescente de 16 ans est victime depuis son enfance de rêves prémonitoires. Elle a ainsi vu la mort de sa mère, et celle de sa meilleure amie bien avant qu'elles n'interviennent. Bien qu'étant âgée à l'époque de 8 ans, elle s'en veut toujours de n'avoir rien pu faire. Persuadée d'être victime d'une malédiction et d'être un « chat noir » pour tout ceux qui lui sont proche, elle ne se lie avec personne. Même Nicolas, dont elle est pourtant éprise est repoussé, seul Debbie ne la laisse pas l'éloigner d'elle. Pourtant, l'arrivée, au lycée, d'Isaac risque de tout changer. Beau comme c'est pas permis il l'attire sans qu'elle n'arrive à expliquer pourquoi, de manière presque surnaturelle. Va t-elle résister ? Et Nicolas dans tout ça ?

     C'est avec un très grand plaisir que je retrouve la plume de cette auteure que j'ai tant aimé dans ses deux précédents ouvrages que j'ai lu. Ici l'écriture est tout de même beaucoup moins noire, forcément le livre l'est beaucoup moins. Elle est très poétique, presque contemplative par moment, c'est un vrai régal. Je pense à une scène en particulier, qui m'a beaucoup marqué, où on touche presque à la grâce ! Il faut dire que les paysages savoyard sous la neige s'y prêtent très bien. Je ne connais pas du tout cette région, j'ai désormais très envie d'aller y faire un tour.

     C'est donc Angela, elle même, qui va nous raconter son histoire. On va revivre avec elle cette espèce de montagne russe émotionnelle que l'on peut vivre à son âge. On la sent tiraillée, indécise, exaltée, complètement paumée par moment et en même temps très courageuse et très mûre. On va ressentir pour elle de la tendresse, de la compassion, mais elle va aussi nous agacer un petit peu à force de changer d'avis, on va même avoir du mal à la comprendre par moment, bref une adolescente criante de vérité. Et ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup plu ! On voit trop souvent dans la littérature « dite jeunesse » des ado beaucoup trop « parfait » souvent totalement vertueux, c'est d'ailleurs en partie pour ça que je délaisse quasiment complètement le genre. 

    Tant qu'on est dans les personnages, ces dames vont être ravie il y a du beau garçon, des pectoraux saillants et des torses musclées ; et c'est là un petit reproche que je pourrait faire à l'auteur ; nous les hommes on se sent oublié, on a pas vraiment de jolies femmes à se mettre sous la dent, c'est presque frustrant lol.

    Une mention toute particulière pour Nicolas dans lequel je me suis totalement reconnu. Évidemment je porte le même prénom, mais vraiment c'est totalement moi ado ! (les pectoraux en moins bien sûr !) il m'a d’ailleurs renvoyé plein de choses, il m'a bouleversé. Je ne vais évidemment pas vous parler de tous les personnages car il sont nombreux, sachez juste qu'ils sont tous très soignés notamment dans leur psychologie.

    Si je ne vous parle pas d'un des principaux protagoniste : Isaac, c'est totalement volontaire je préfère laisser le mystère entier pour qu'il puisse pourquoi pas, vous envoûter vous aussi.

    Une fois la période de mise en place du décor où on se laisse bercer par une plume toute en douceur ; on entre dans le vif du sujet : Les anges. Alors, je vous préviens tout de suite, oubliez ce que vous savez à leur propos ou ce que vous imaginez, on est bien loin ici des petits bébés joufflus avec une harpe. Vous allez mettre le nez dans une véritable mythologie ! C'est très détaillé, très précis, très complet et par dessus tout : original. J'ai notamment beaucoup apprécié la notion d'affranchis et d'ange sœur. Dans cette deuxième partie, tout s’accélère, il va désormais être très dur pour vous de reposer le bouquin, vous allez être complètement absorbé, jusqu'à une conclusion plutôt surprenante.   

    Enfin j'ai adoré la substance que l'auteure donne à son récit à travers notamment des messages de tolérance, de féminisme ... en un seul mot : très humain ! On est également amené à réfléchir sur la religion ou les apparences. Ce petit plus est quelque chose à laquelle je suis très sensible, c'était ma cerise sur le gâteau ! Ajoutez à cela quelques petites touches d'humours et vous comprendrez pourquoi j'ai été totalement charmé par cette histoire.

    En bref, une très belle histoire un peu douce-amère dans un monde d'anges particulièrement intéressant, que je vous invite vivement à découvrir. Je n'ai désormais plus qu'a me pencher sur le reste de la saga, qui j'en suis sûr, me promet encore de bons moments de lecture.

     

    Ma note : 17/20

     


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  • Cherche jeune femme avisée - Sophie Jomain

    Cherche jeune femme avisée 

     

    éditions J'ai lu, romance, ebook 

     

     

     

     

     

     

     

     

    Synopsis : Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d’imaginer qu’il se laissera convaincre de l’embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d’avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de neuf ans. C’est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu’il accepte sa folle candidature.
    Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons… Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare…


     Pourquoi ce livre ? C'est vrai ça pourquoi ? Je ne lis jamais de romance, moi ! Et bien justement l'année 2016 est pour moi, une année d'ouverture à d'autres genre, ceux que je ne lis jamais. Et puis, j'avais fait une promesse à Nanounette, ma comparse, elle m'a donc fortement conseillé celle-ci !

    Mon avis : Nous allons suivre ici, Gabrielle, une jeune femme qui a perdu son emploi, sa passion, dans un domaine où elle est désormais complètement grillée. Se retrouvant sans aucune ressources, et au bout de ses modestes économies, elle se voit contrainte de postuler pour un poste, où elle n'a ni qualification, ni expérience, dans un cabinet d'avocat. L'entretien d'embauche, est pour le moins catastrophique, en repartant elle entends que le riche avocat cherche une nounou pour ses enfant, elle ravale alors sa fierté et tente de le convaincre qu'elle sera meilleure gouvernante que secrétaire juridique ...

     C'est donc ma première expérience dans ce genre littéraire, mais c'est également ma première expérience avec l'auteur. La première chose qui m'ait marqué c'est la très grande simplicité de sa plume, c'est vraiment écrit sans aucune fioriture, un peu comme si elle nous racontait son histoire assis à la terrasse d'un café. Ce qui est pourtant pour moi d'habitude plutôt un défaut, ne m'a au final pas dérangé du tout. Du coup l'écriture rapproche même plutôt l'auteure et le lecteur, et m'a permis de vraiment ressentir l'histoire qu'elle nous raconte. Ce sentiment est renforcé par l'humour un poil burlesque, très présent tout au long du livre.

    Cet humour est bien évidemment incarné par Gabrielle, qui est le véritable épicentre de l'intrigue. Gaby, je l'ai quasi immédiatement adoré ! Jeune femme, maladroite, et absolument pas sûre d'elle, mais qui fait tout pour s'affirmer et ne pas se laisser embobiner, elle est doucement folle, défends ces valeurs et ne s'arrête pas une seule seconde ; elle est surtout terriblement attachante et attendrissante même. J'avais une copine un peu comme elle ; en fait c'est peut être ça, justement le truc, on doit tous avoir une copine un peu comme elle. Dans l'autre coin, nous avons Adrien du Bérail, le Patron , et lui, de l'humour, il n'en a pas tellement le sens. C'est l'exact opposé de Gabrielle, il ne vit quasiment que par et pour son boulot. Homme de pouvoir il ne supporte pas que quelque chose lui résiste, tout se passe comme IL l'a décidé, il ne fait clairement pas dans les sentiments. Un petit peu caricatural, il est cependant plus complexe qu'il n'en a l'air, et on sent bien qu'il y a un petit nounours à la guimauve caché à l'intérieur, même s'il est vraiment bien caché. Côté parasites personnages secondaires, si Jane m'a plutôt plus, Martin m'a franchement insupporté (en même temps c'est un peu ce qu'on lui demande).

    Côté intrigue, maintenant, c'est là où j'avais les plus grosses craintes, mais finalement, non, ça tiens la route ! Évidemment, le patron et l'employée vont se tourner autour (pas bien !), pendant que les deux zigotos ex, vont leur mettre des bâtons dans les roues ; mais l'auteure y a mis autre chose qu'une simple histoire d'amour. Elle aborde par exemple le thème de la maladie de l'enfant et de la réaction du parent pour faire face ; mais elle l'aborde de façon plutôt légère et pas tellement moralisatrice, j'ai beaucoup aimé.  J'aurais juste deux petites bricoles à reprocher : pourquoi lorsqu'on décrit un bel homme (ou une belle femme d'ailleurs) se sent-on obligé de le comparer à un acteur célèbre ? (Il y a des gens qui ne regarde pas du tout la télé et qui vont très peu au ciné !) et puis madame Jomain je ne pense pas qu'on puisse dire qu'une fille, qui fasse un 90 C, ait une petite poitrine ! (et, c'est un homme qui parle) Ou alors, je comprends mieux pourquoi autant de femme font un complexe par rapport à ça.

    En bref, cette histoire que j'ai dévoré en une journée de vacances, est une très bonne lecture détente. J'ai vraiment passé un bon moment avec Gaby. Je ne sais pas du tout si toutes les romances contemporaines sont de la même acabit, mais ça ne devrait pas être ma dernière : expérience concluante ! Merci Nanounette. Je commencerais surement par D'un commun accord qui est "le volet suivant". Pour d'autres, je n'hésiterais pas à prendre des conseils.

    Ma note : 15/20

     

    Ce livre a été lu dans le cadre du challenge :

    http://2.bp.blogspot.com/-EbKElB1PJXQ/VieSntwiviI/AAAAAAAAF2A/HtFTayWRDgg/s320/abc2016.jpg


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  • Challenge 1 mois spécial suites de saga

    On a tous des sagas en cours plein nos PAL, ces sagas dans lesquels on a très envie d'avancer, mais qui n'avancent pas car on trouve toujours d'autres lectures prioritaires. L'idée de se faire un mois réservé aux suites de sagas est venue à Cassie. Ce qui était au départ une simple résolution personnelle, est devenu finalement un véritable challenge, dont voici les régles : 

    Les modalités, attention c’est sévère :
    Ce mois est réservé aux suites de sagas !
    -    Interdiction de lire autre chose, sinon le challenge est caduque (c’est pour ça que je ne le fais que sur un mois, je ne tiendrais pas sinon). Je n’irai pas vérifier vos suivis, je vous fais confiance, on est là aussi pour se faire plaisir !
    -    On ne commence aucune saga ! Vous pouvez lire un tome 1 uniquement si vous avez déjà lu d'autres tomes, je pense notamment aux sagas dont les tomes peuvent se lire indépendamment.
    -    Une exception : si vous avez une (ou plusieurs) LC prévue et qu’elle ne rentre pas dans ce challenge et si vous avez une lecture "obligatoire" pour un challenge (ou même pour l'école pour ceux qui y sont encore icon_grin )
    -       un billet sur le blog n'est pas obligatoire, mais si vous n'en faites pas, quelques mots d'appréciation sont quand même nécessaires. Quand vous validez votre lecture, n'oubliez pas d'indiquer la saga, le nombre de pages, le format (poche, ebook, broché) et bien sûr si vous avez terminé la saga icon_wink


    Les points
    :
    -    1 point par livre lu
    -    1 point supplémentaire si vous terminez la saga
    -    1 point supplémentaire, si le livre fait plus de 400 pages pour un poche, plus de 350 pour un broché, plus de 350 pour un ebook.

    Ce challenge se déroulera sur le mois de Septembre. Il s'agit d'une session de test, mais une répétition semestrielle est envisagée.

    Je n'ai pas de programme préétablie car je ne les tiens quasi jamais mais j'aimerais beaucoup caser durant le mois :

    Le seul qui soit sûr puisqu'une LC est prévue : Le purgatoire de Dante Aliegheri.

    Sinon :

    Les lames du cardinal

    Hunger games

    Un petit disque monde

    et un San-Antonio

    ah et j'allais oublier un Gemmel bien sûr : Druss, La légende !

    Si je suis motivé le dernier épisode d'Erika Falck de Camilla Läckberg.

    pour les deux premier j'hésite même à finir les sagas d'affilé, enfin bref je vous tiendrais au courant au fur et à mesure.

    Je m'estimerais heureux si je réussi à en lire 5, mais j'espère arriver à en lire 6

    Si vous voulez nous rejoindre : c'est par ici que ça se passe !


     

     Avancée dans le challenge 

    Première lecture validée : L'homme de Lewis de Peter May 1 point


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  • La trilogie Berlinoise - Philip Kerr

    La trilogie Berlinoiseéditions Le masque, policier, ebook

     

     

     Synopsis : "Contient :

    - L'Été de cristal
    - La Pâle Figure
    - Un requiem allemand"

    Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l'ambiance du Ille Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en 1947 Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l'Allemagne nazie ce que Phil Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d'un lieu et d'une époque. Des rues de Berlin " nettoyées " pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques, à celles de Vienne la corrompue, théâtre après la guerre d'un ballet de tractations pour le moins démoralisant, Bernie va enquêter au milieu d'actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires. Mais là où la Trilogie se démarque d'un film noir hollywoodien, c'est que les rôles principaux y sont tenus par des vedettes en chair et en°os.*Heydrich, Himmler et Goering...


    Pourquoi ce livre ? Il y  a un an ou deux maintenant que j'ai fais la connaissance de Philip Kerr et de son Bernie Gunther avec Prague Fatale. Je suis alors tombé littéralement amoureux de la plume de l'auteur et de son personnage ! C'est donc naturellement que j'ai eu envie de me remettre à ses aventures en commençant par le début. La seule chose que je me demande maintenant que j'ai fini cette trilogie, c'est pourquoi et comment j'ai fais pour attendre si longtemps ?

     Mon avis : 

    L'été de Cristal : Berlin 1936 à la veille des Jeux Olympiques. Bernie Gunther, ex Kommissar de la Kripo, est désormais un détective privé qui peine à joindre les deux bouts. Un riche industriel lui propose une somme d'argent substantielle pour résoudre l'énigme de l'incendie dans lequel sa fille et son gendre ont perdu la vie. Le coffre fort a été vidé avant l'incendie, il contenait des papiers professionnels important mais aussi et surtout un bijou d'une valeur complètement indécente  dans cette Allemagne de privation. C'est surtout ce bijou que Bernie va devoir retrouver, mais pourquoi l’existence de ce bijou à t-elle était caché à la police ?

    La pâle figure : Berlin 1938. L'entrée en guerre se profile, Bernie Gunther va réintégrer la Kripo pour enquêter sur un tueur en série, qui semble réaliser des crimes rituels. Les victimes : De jeunes femmes blondes aux yeux bleus et tout dans la mise en scène semble accuser la communauté juive.

    Un requiem Allemand : Vienne 1947, Bernie Gunther, redevenu détective privé, y est envoyé par un officier russe afin de tenter d'innocenter un de ses anciens collègue à la Kripo, détenu et condamné à mort par les américains, pour le meurtre d'un capitaine de l'armée américaine. Mais pourquoi cet officier des renseignements russe tente de sauver des griffes des américains, cet ancien Nazi ?

     

    La première chose que l'on peut remarquer c'est que d'adopter le point de vue allemand pour cette période sur laquelle les récits pullulent est très original. L'ambiance de ces romans s'en ressent, forcément. C'est un des gros point fort de ce livre, elle est extrêmement bien rendu, et donne une grosse dose de noirceur aux aventures de Bernhard Gunther. L'auteur n'hésite d'ailleurs pas à utiliser pas mal de mots allemands dans son récit. Les noms de lieu et les grades des militaires ne sont pas traduits par exemple, ça rends vraiment l'immersion du lecteur totale. Ce qui est très agréable également avec ces romans, c'est qu'ils sont très loin d'être aussi manichéen que tous les récits que l'on voit habituellement sur cette période troublée. On se rends compte par exemple, que les allemands étaient loin d'être tous nazis et favorable au régime. Ça peut paraître évident, mais c'est tellement peu mis en avant habituellement. Comme vous pouvez le voir le contexte historique est fort, l'auteur va d'ailleurs jusqu'à faire d'Heydrich, d'Himmler ou de Goering, de véritables personnages ! Avouez que rien que ça, ça fait froid dans le dos ! Les faits historiques sont d'ailleurs bien respectés, et quand une fois, il prend une liberté de ce côté pour servir l'intrigue, il rétablit la vérité dans une note en bas de page.

    Puisque nous parlons personnage, venons en à notre héros : Herr Gunther. Très charismatique, il a vraiment très mauvais caractère ; c'est une véritable tête de cochon. Il n'a peur de personne, n'aime pas se faire manipuler et n'hésite pas à dire ce qu'il a sur le cœur, TOUT ce qu'il a sur le cœur ! Un peu cynique, il est surtout très perspicace quand il s'agit de jauger ses contemporains. C'est aussi un fonceur qui se donne tout entier à ses enquêtes. Bref, je suis dingue de ce type d'une grande valeur morale, même s'il est loin d'être tout blanc.

    Les intrigues, sont extrêmement soignées. La plume aiguisée  et efficace de l'auteur va vous tenir en haleine tout au long de ce récit où fausses pistes et leurres sont légions. Les dénouements sont toujours surprenant ! Il n'y a que dans l'été de cristal que j'ai senti venir une toute petite partie d'un nœud de l'intrigue, pour tout le reste j'étais dans le flou le plus total jusqu'au bout ! Une mention toute particulière pour le dernier volet de cette trilogie où il se sert de l'intrigue pour nous interpeller sur les conditions de dénazification de l'Allemagne ; et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est incroyablement crédible, voir même probable ...

    En bref, une excellente trilogie de cet auteur qui s'impose à mes yeux comme un maître du polar historique ! Un coup de cœur absolu pour ce chef d'oeuvre de noirceur, on en redemande. Et ça tombe bien car bien que cette trilogie ait été écrite pour se suffire à elle même, d'autres épisodes ont vu le jour, on se replacera alors pendant la guerre à proprement parlé. Une chose est sûre, je n'attendrais pas un an pour me replonger dans les aventures de Bernie !

    Ma note : 19/20           La vérité sur l'affaire Harry Québert

    Petites citations : 

    "L'appartement était de la taille d'un modeste aéroport, et à peine plus luxueux qu'un décor de Cécile B. de Mille, dont une photographie était justement posée, parmi bien d'autres, sur l'immense piano. A côté du décorateur qui avait conçu l'agencement de l'appartement, l'Archiduc Ferdinand semblait avoir autant de goût qu'un nain de cirque turc."

    "Sa beauté n'était pas de celles qui s'en vont au matin sur les oreillers tâchés de maquillage. C'était le genre de beauté qui rend un homme fier que son enfant ait une telle mère."

     

    Ce livre a également été lu dans le cadre des challenges :

    http://2.bp.blogspot.com/-EbKElB1PJXQ/VieSntwiviI/AAAAAAAAF2A/HtFTayWRDgg/s320/abc2016.jpg

    Déstockage de PAL en duo : le vrai défi partie 2


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  • Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee

    Ne tirez pas sur l'oiseau moqueuréditions Le livre de poche, drame, 447 pages

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Synopsis : Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.


    Pourquoi ce livre ? Après l'échec de notre première lecture commune, nous avons décidé avec Kyradieuse, de retenter une LC avec ce livre. Après avoir proposé cette lecture dans le cadre du challenge Lire ensemble, nous avons été rejoint par Claire_DLB, Elyzewin, Sapotille et Stelphique.

     Mon avis : Je n'ai pas grand chose a rajouter par rapport au synopsis en ce qui concerne le résumé, il est plutôt bien fait. Ce livre étant un véritable phénomène de librairie, je dois dire que j'attendais beaucoup de cette histoire ! Même la quatrième de couverture annonce la couleur avec un extrait de chronique : "Un phénomène comparable à L'attrape-Cœurs de Salinger, et donc l'un des plus beaux livres jamais écrits." Laissez moi vous dire que cet avis me laisse très perplexe, je ne connais pas L'attrape-Cœurs, mais je suis très loin de partager la fin de la citation !

    Toute l'histoire est raconté par Scout qui nous livre, adulte, ses souvenirs d'enfance. Vu le synopsis je m'attendais à ce que le procès prenne une place très importante dans le livre. Si le procès est effectivement au centre de l'intrigue, il occupe une place en terme de volume finalement assez peu importante ; à peine un gros quart du livre.

    On arrive au premier point faible du livre : c'est TRÈS long à démarrer. Scout nous raconte dans une bonne première moitié du livre, ses souvenirs d'enfance, enfin des souvenirs de son quotidien d'enfant pour être plus précis. Seulement, cette partie peine à nous mettre réellement dans l'ambiance. Elle est sensé nous faire prendre contact avec la vie quotidienne dans cet Etat pauvre des Etats-Unis qu'est l'Alabama. Etat, où la ségrégation raciale est restée très ancrée et pendant très longtemps. Pour moi, ça a eu beaucoup de mal à le faire ; je suis vraiment rentré difficilement dans cette histoire. Tout d'abord, l'auteur essaye de jouer sur le coté naïf de Scout pour nous attendrir, sauf que vu le lieu et le contexte je ne peux m'empêcher de penser au magnifique, que dis-je au sublime Forrest Gump ! Force est de constater, que le livre, qui a peut être inspiré le film, dans son début au moins, souffre énormément de la comparaison. (J'ai conscience cependant que je ne suis absolument pas objectif en ce qui concerne ce film que j'ai du voir une bonne centaine de fois et que je connais presque par cœur) Donc voilà Scout n'a pas réussi à tellement m'attendrir ! Autre chose qui m'ai gêné avec Scout, c'est la façon dont elle nous raconte ses souvenirs. Elle est adulte quand, elle nous les raconte, mais je trouve que ses souvenirs sont du coup, trop détaillés, notamment dans scènes banales du quotidien pour que ce soit crédible. Elle nous raconte, par exemple, avec des détails de grande précision, son premier jour d'école à l'âge de 6 ou 7 ans ; essayez de vous en souvenir du votre, vous verrez ! Les souvenirs sont très intellectualisés, et c'est sûrement ce qui m'a éloigné de cette candeur que cette petite fille était censé nous faire ressentir.

    Une fois cette partie "de broderie" j'ai envie de dire, on arrive au procès à proprement parlé, et nous faisons plus ample connaissance avec Atticus. Là, le livre change, on est pris, on est captivé, on est fasciné par cet homme d'une grande humanité et incroyablement moderne, qui se bat bec et ongles pour son client même s'il sait le procès quasi perdu d'avance. On a le droit à beaucoup de réflexions de tolérance, de justice ... Le message est magnifique, le livre se charge en substance, cette partie est un vrai régal ! Surtout qu'il faut replacer ce livre dans le contexte, il est sortie aux Etats-Unis dans les années soixante. La ségrégation faisait alors rage dans le pays, ce livre prends alors une dimension militante très forte, et a certainement contribué à faire avancer les choses.

    Malheureusement tout cela ne dure pas tellement et l'après procès peine à maintenir notre intérêt en éveil. Et quand l'intrigue, reperd de l'intérêt on remarque a nouveau le style plutôt lourdingue de l'auteure. Il est assez recherché, ce qui ne me gêne pas en soit, mais je ne le pense pas tellement adapté à l'histoire. Sa façon de remplacer les "r" par des apostrophes dans les dialogues, quand ce sont les personnes noires qui parlent, m'a même à la longue, franchement insupporté. La fin, nous fait un peu comprendre les longueurs du début et rattrape donc un peu l'affaire, même si j'ai un petit reproche à faire dont je ne peux évidemment pas vous parler.

    Au final, je ne peux pas dire que le livre soit mauvais, je pense surtout qu'il a assez mal veilli. Quoique, quand on suit l'actualité récente aux Etats-Unis, ce n'est pas si sûr. Je retiendrais surtout ce livre pour le message qu'il fait passer, pour sa substance, rien que pour ça, il vaut toujours la peine d'être lu, mais la forme laisse franchement à désirer. 

    Ma note : 13/20

    N'oubliez pas d'aller jeter un oeil aux avis de mes co-lectrices : KyradieuseStelphique

     

    Challenge lire ensemble


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